Méditation pour 2ème dimanche de l'AVENT
« Sortir du bruit pour rejoindre le désert… »
« Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. » Le dernier prophète de l’Ancien Testament nous annonce un chemin à préparer au Seigneur.
Nous retrouvons Jean-Baptiste au désert, un désert que beaucoup de malades, de personnes âgées connaissent. Un désert qui se fait de plus en plus proche et présent dans leurs vies. Ce désert aujourd’hui est malheureusement au cœur de ceux qui souffrent, qui ne savent plus comment faire pour sortir du tumulte, du chômage, de la maladie. Dans leur for intérieur, le sens de Dieu a comme disparu. Où est-il, que fait-il ?
Alors Jean-Baptiste annonce la venue d’un plus grand que lui. La prophétie qu’il crie est une consolation pour tous les hommes. « Il vient derrière moi, celui qui est plus puissant que moi… » Il s’agit de préparer au travers du cœur de l’homme, le chemin pour Jésus-Christ. Dieu est là, mais le savons-nous encore ?
C’est au cœur de nos détresses, de nos larmes, de nos luttes que Dieu va se faire l’un des nôtres à Noël. Jean-Baptiste nous l’annonce, il va venir, alors il faut préparer la route au Seigneur, mais aussi nous avons à nous préparer, car en tant que chrétien, nous avons déjà été baptisés dans l’Esprit Saint, c'est-à-dire dans l’amour.
On nous parle dans les journaux, à la télévision, à la radio que notre monde est en crise. Ne faudrait-il pas dire que notre monde connaît des crises au pluriel ? Crise bancaire, financière, mais aussi crise de la foi, car beaucoup sont « fatigués de croire… »
Oui, des gens, disent leurs difficultés à croire. Ils sont las, fatigués, la vie ne leur fait pas de cadeau, puisque le chômage fait de nombreuses victimes, comme les malades qui sont tous les jours plus nombreux à aller se faire soigner. Il n’est pas difficile de constater, que notre monde manque d’espérance et de repères…
Il y a deux mille ans aussi, les gens manquaient d’espérance et de repères, c’est pourquoi toute la Judée, tout Jérusalem allait vers Jean-Baptiste pour se faire baptiser et se convertir, tous voulaient changer de vie, connaître une vie meilleure, pleine d’espérance. Pourtant Jean-Baptiste nous annonce que derrière lui, vient quelqu’un qui est « plus grand que lui » et qui vient sauver les hommes. Il prépare ainsi les cœurs pour que la rencontre avec Jésus soit possible…
Si bon nombre d’entre nous ont des difficultés à croire, l’Evangile nous propose de préparer le chemin du Seigneur, car il nous faut se remettre en route, comme malade, lever la tête et me battre, croire que Dieu est là à se battre à mes côtés. Tel est mon espérance…
Nous célébrons le deuxième dimanche de l’Avent. Un temps pour ouvrir encore plus nos cœurs au Christ. Sa venue mérite et demande une préparation active de notre part. Jean-Baptiste nous le dit aujourd’hui : “Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.”
Le chemin dont il est question ne doit pas être tracé sur le sol mais dans le cœur de chaque homme ; il n'est pas à tracer dans le désert mais dans la vie de chacun. Pour ce faire, il ne faut pas se mettre au travail matériellement mais se convertir. « Préparez le chemin du Seigneur »
Préparer un chemin pour le Seigneur a une signification très concrète : cela signifie entreprendre de réformer sa vie, se convertir. Pour un malade, ce sont des collines à aplanir et des obstacles à éliminer : l'orgueil qui conduit à être impitoyable et sans amour envers les autres, à être exécrable avec le personnel soignant, à être pointilleux et exigeant. Ce sont des routes à aplanir : la paresse, l'incapacité de s'imposer le moindre effort, tout péché d'omission.
Du fond de notre chambre, essayons d’ouvrir ce cœur miné et grisé, car Dieu n’a qu’un désir, nous donner son amour en venant au monde…